mercredi 12 janvier 2011

Message de FRANCOIS, ton cousin

Voici une petite histoire vécue avec Nicole il y a déjà quelques années, je devais avoir 17 ans environ et j'en ai maintenant 51... Elle n'est pas très récente mais montre une fois de plus l'extrême gentillesse de Nicole.


C'était à Vertaizon chez mes parents (Carmen et René) et j'écoutais un concert des "Pink Floyd" à la TV lorsque Nicole qui devait être là pour quelques jours passe à la maison. Ma maman (Carmen) me demande donc d'arrêter la TV mais Nicole lui dit: "Mais Tata, laisse le regarder les Pink Floyd!"
Histoire banale dont je me souviens encore aujourd'hui, je ne sais pourquoi. Je n'étais pas fan de ce groupe car j'étais plutôt orienté vers la musique classique. Mon souvenir, il me semble porte plutôt sur la grande sensibilité et douce tendresse de ma cousine, qualités qui ont su m'émouvoir tellement que je m'en souviens encore aujourd'hui.
Après la proposition de ma maman, je ne sais pas si j'ai continué à écouter le concert ou stopper la TV ? Ce qui est certain, c'est que les paroles de Nicole m'ont plus marquées que la musique du célèbre groupe. En effet, je serais bien incapable de fredonner un seul air des Pink Floyd.
Dans la vie, des paroles marquent profondément certains êtres, ceux qui les prononcent ne s'en aperçoivent pas toujours. Généralement ce sont des paroles dites avec beaucoup d'affection et de résonance, elles sculptent le respect, l'amitié et l'amour dans le cœur de celui qui les reçoit.
Merci Nicole!

5 commentaires:

  1. Merci, François,j'entends ton histoire comme une nouvelle histoire. C'est un fait que j'ai oublié. Il est passionnant d'entendre d'une autre personne un fait qui pour lui a été fondateur d'un intérêt ou d'une émotion. C'est encore plus précieux quand cela vient d'un être cher et familier. Vertaizon est à beaucoup d'égard un lieu cher à mon coeur. Je pense que j'ai pu changer de région d'habitation sans dommage parce que vous étiez mon ancrage dans ce joli village. A Vertaizon, vous avez eu la télévision plus tard ; le soir dans le salon, René, mon oncle frottait ses mains de maçon avec un tube de dermophyl indien et on écoutait à la radio une émission policière, toute une ambiance. Adolescent, tu étais le plus jeune mais avec des comportements et des intérêts différents de nous autres de la famille. Tu voulais faire la vaisselle pour ne pas dépendre d'une femme. Tu aimais la musique classique qui semblait appartenir à un monde plus privilégié. J'ai aimé de suite le couple que tu as formé avec Véronique et votre tolérance. Véronique semblait si fragile et menue, mais ses premières questions étaient pour l'autre de savoir comment il se sentait réellement, c'était profond et sincère. D'avoir été complètement dépendante après beaucoup d'opérations lui donnait une humanité que je n'ai pas rencontré chez une autre personne surtout à 20 ans. Vertaizon, c'est surtout le lieu où j'ai trouvé l'énergie quand tout notre monde petite famille s'écroulait parce qu'on venait de perdre Maman, qu'on ne savait pas sauf Papa qu'elle était gravement malade, moi je l'ai compris les dernières heures, pendant 2 mois on préparait le mariage d'Alain et Claudette, quand elle sortait un week end de l'hopital on choisissait nos toilettes, c'était évident qu'elle serait guéri pour le jour du mariage et elle est partie une semaine avant. Mais à Vertaizon, dans l'église il y avait Carmen, Eliane, François qui chantaient, des voix extraordinaires qui chantent juste et montent jusqu'aux voûtes, il y avait un bus des collègues de Papa, la famille de la "montagne" que je connaissais peu qui habite vers le Puy de Dome d'où venait ce grand père que je n'ai pas connu, ceux d'Alleret et Fontaride les toujours présents et Carmen qui a chanté à la fin au cimetière "ce n'est qu'un au revoir" et du cimetière on voit l'ancienne église et son esplanade qui veille sur le village étalé tout autour de la colline. Après on s'est retrouvé dans un restaurant, on était bien ensemble et j'étais prête pour la vie sans aucun désespoir. Les larmes après cela fait du bien, permet l'émotion. Mais depuis ce jour, je vis chaque jour. Chaque personne, chaque rencontre est importante. Si on ne s'entend pas vraiment avec quelqu'un, mieux vaut passer son chemin. On ne donne pas assez de temps à ceux qu'on aime.

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  2. Merci François pour ton anecdote...Merci Nicole pour toute cette vie si intime étalée sans retenue et avec tant de sincérité et d'émotion ...Oui merci pour ce don de toi-même, ce cadeau que tu nous fais, à chacun qui, aujourd'hui, se sentira concerné par tes mots et tes maux.... Je ressors de cette lecture complètement bouleversée et la gorge nouée... je n'ai qu'envie de te remercier encore et encore de te livrer ainsi... sur ce blog qui a bien avant d'exister, sa raison d'être et qui nous liera bien plus encore chaque jour... Reçois toute ma tendre affection.... Tu m'as ce soir, en rentrant du travail, donné une très belle leçon de vie... J'ai une pensée particulière pour Véro et François qui sont un couple exceptionnel et une autre pensée pour ma Maman et mon Papa, toujours là pour les autres, et qui nous ont transmis cette valeur de la famille que nous préservons tous et toutes...
    Eliane

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  3. Je ne m'attendais pas à ce que ma petite anecdote suscite autant d'émotion, j'ai presque honte de recevoir toutes ces bonnes pensées, Véronique, elle, les mérite amplement. Quelle émotion tu nous livres Nicole, mais c'est pourtant bien toi la "reine" de ce blog, ne nous y trompons pas.
    Reçois toute notre tendresse.
    François

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  4. François,
    Stéphane et moi on adore, on adore ton message qui est si joli, si agréable à lire et à imaginer. En le lisant en coulisses avec Peggy il y a quelques jours on l'a trouvé super et avions hâte de le publier. Il conforte la justesse d' un comportement gentil et sincère. Dans l'espoir que la personne s'en souviendra dans 30 ans !!! Ca ne m'étonnes pas le comportement de maman à ce moment-la. Encore aujourd'hui elle me surprend parfois par sa grande tolérance.

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  5. Ce qui suit n'exclut pas du tout Dominique car en réalité nous nous connaissons peu. Je ne suis pas surprise que les premiers messages soient de Annie et Ennio et de François. A mes yeux, ils sont des êtres exeptionnels par leur qualité personnelle et quelque part des guides de vie pour moi aux heures où je ne suis pas très fière de moi. Vous avez des messages d'humanisme et de fraternité où j'ai eu la chance de baigner pendant toute ma jeunesse. L'heure était à l'ouverture à l'autre et à l'étranger d'un autre pays. Notre curiosité nous y conduisait aussi. A la fin de mes études, on pouvait partir dans un pays d'Afrique pour faire de l'enseignement, dans un kibboutz en Israël. Il y avait des classes sociales qui avaient des loisirs qui n'étaient pas les notres, tennis, ski. Mais il n'y avait pas d'envie de cela. Nous avions la chanse de faire des études que nos parents n'avaient pas pu faire. Maman avait du arrêter à 11 ans je crois pour faire de la couture qui était utile pour les femmes. Avec Carmen, elles avaient le goût de la lecture. A Aulnat, j'avais peu de livres, 10 peut être. Je les relisais toujours. A Orange, Maman s'est inscrite à la bibliothèque pour tous. Je l'ai trouvé cet automne à Orange au même endroit. Maman a toujours eu envie d'apprendre.

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